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Boris Gourévitch
L'univers de Pi - V2.57
modif. 13/04/2013

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L'Edito
Septembre-Octobre 2000

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Bonjour à tous !

Eh oui, je suis comme à chaque fois très content de vous accueillir à nouveau en cette rentrée bien chargée (et vous allez voir en plus que je n'ai pas lésiné sur la longueur de l'édito, aïe !).
Vous m'avez manqué, si, si !
On a beau s'en défendre, perdre le contact avec les internautes et leur monde est une sorte de réduction de la vision périphérique. On a subitement la vague impression que l'univers s'est rétréci ! Les perceptions ne sont plus que locales, bref, on retourne dans la réalité et ses problèmes. Non pas que l'on doive les éviter, soyons responsables, mais au moins sur le net, je peux retrouver tranquillement mon amie Pi (oui, vous avez remarqué aussi le e de amie ? Je ne sais pas, c'est venu comme cela...), observer un monde en construction, presque à l'abri.
Un directeur marketing a déclaré il y a peu "Si vous suivez les modes, vous avez déjà perdu, car cela signifie que vous êtes en retard". Très belle phrase qui m'incite à en prendre immédiatement le contrepied et à penser que l'on est bien plus efficace à regarder tout ce joli monde s'agiter. Il suffit de profiter ensuite des opportunités !
Vivent les pages perso de ce point de vue qui vous permettent de parcourir ce site, et bien d'autres encore.
Et si vous avez déjà fouillé dans toutes les cases de votre emploi du temps pour trouver quelques heures libres à passer sur la toile, ouf, bravo ! Et bon surf. Pour ma part je me sens un peu débordé de tous les côtés mais comme je l'ai dit, restons calmes et évadons-nous.
Puisque l'édito roule tout seul désormais, enfin presque, et que vous avez dû commencer à comprendre certains aspects de mon attachement à la constante Pi (euh... j'espère !), je vais en profiter pour faire une pause dans la quatrième dimension mathématique et vous parler en quelques lignes de mon univers d'étudiant plus généralement. Eh oui, soyons égocentriques, mais toujours intimistes !Au bout du quatrième édito, il n'y a pas de raisons, on se sent à l'aise, comme chez soi... Cela m'amènera surtout à aborder le problème du "débouché" d'une passion comme Pi.
Ainsi, je prends toujours beaucoup de plaisir lors de mes navigations à scruter la face cachée de mon interlocuteur invisible. Celui qui se tapit derrière son site est au moins aussi important que ce qu'il montre. Cela pourrait s'interpréter comme une sorte de voyeurisme (oh !) mais globalement, les webmasters ne dévoilent que ce qu'ils ont envie de laisser découvrir à quelques exceptions techniques près.
Mais oui, ne soyons pas si paranoïaques !
Alors si certains se posent quelques menues questions sur le fou déjanté (et ce n'est pas trop !) qui a osé passer des heures, des mois à construire un site sur une simple constante mathématique, j'ose espérer que les paragraphes qui suivent leur donneront satisfaction ou tout au moins me cerneront-ils mieux dans l'instant présent.
Tout ceci est en fait en rapport étroit avec notre constante préférée car de quelque façon dont on le tourne, lorsque je vous parle de Pi, je vous raconte une partie de ma vie et aujourd'hui, j'espère vous convaincre que la réciproque n'est pas si absurde mais bien difficile en fait !

Donc j'ai désormais vingt-et-un ans (depuis juillet), c'est jeune pour certains, déjà trop vieux pour moi. Les belles années s'envolent aussi vite que cette mouche qui m'agace depuis tout à l'heure ! @#!§&**#
Ah... tout de même...
Oui, je disais donc que le temps ça passait (merci pour l'info :-D) et j'entre cette année en troisième année dans ma Grande Ecole (Ensai toujours, je n'ai pas abandonné !). Pour ceux qui n'auraient pas lu la page où je me présente, ce sont des statistiques. Non, je n'irai pas m'enfermer à l'Insee (ouf !) mais irai exercer auprès des entreprises dans un secteur où l'on n'est pas trop inquiet heureusement. Mais quel rapport avec Pi, me direz-vous ? Ca s'est trouvé comme cela, mon engouement pour "the" constante était bien antérieur. De toutes les manières, en classes prépa si l'on ne veut que faire des maths, on n'a pas trop le choix lors des concours : Normale sup, totalement inabordable pour moi, ou bien les deux Ecoles de stats, grosso modo (oui, sinon, je vais en vexer certains...). Et me voici !
J'ai été également accepté cette année en DEA de stats ,à la fac de Rennes, où je vis depuis mon arrivée à l'Ensai, donc deux ans. J'en suis très content, mais cette info me permet surtout de dire deux choses. En premier lieu, je ne vais vraiment pas avoir beaucoup de temps pour faire progresser le site cette année. Bouh... J'en suis le premier ennuyé, mais il faut être réaliste, débarrassons-nous du boulot avant tout. Cela dit, je trouverai bien quelques moments pour de nouvelles pages, faut pas pousser !
Ensuite, c'est ici qu'intervient une des grandes frustrations sous-jacente à ma passion pour Pi.
Certains pourront penser que mon attrait pour cette constante m'aide dans ma vie d'étudiant. En fait, pas vraiment. Cela donne une petite culture mathématique et maintes relations fort instructives, mais avec la statistique, l'intersection des ensembles de connaissances n'est pas très grand. En outre, je ne pourrai jamais concrétiser cette passion professionnellement. C'est une approche très délicate qui perturbe parfois ma sérénité Pi-euse.
Certains amis me disent ainsi parfois "Ca y est, tu as fait ta thèse"... hum, déjà je dirais plutôt syn-thèse... et de plus, eu égard à mon futur diplôme de statisticien ou bien encore au titre du DEA de stats (faut-il encore le réussir...), jamais l'on ne me proposerait un sujet de thèse proche de cette constante. C'est à la fois un sujet trop précis pour ne jamais correspondre à autre chose que de l'analyse numérique dans les études de maths pures, et trop vaste pour constituer un thème d'approche facile, surtout en stat, où l'on ne sait rien par exemple sur la répartition des décimales de Pi, par où partir ?? Cela me rappelle le théorème de Fermat qui n'était pas véritablement important en lui-même, beaucoup moins que la conjecture de laquelle il en était la conséquence (Shin-truc-Weil, ai la flemme de regarder le nom exact) mais c'est de lui que tout le monde se rappelle vu la beauté de l'énoncé et son caractère symbolique et historique.
Pour Pi, c'est exactement l'inverse ! Cette constante est très importante en elle même car chacune de ses propriétés dans tous les domaines des mathématiques ou de la physique nous entraîne dans des approfondissements de la compréhension de la théorie des nombres, de la géométrie, de la statistique des décimales, de l'astronomie, etc... C'est aussi un bon moyen sociologique et historique pour comprendre comment la notion de constante et nombre est apparue dans la lointaine antiquité.
Bref, c'est le point de départ, et en même temps le noeud qui réunit bon nombre d'affirmations scientifiques. Et tout ce que l'on sait, c'est qu'on ne sait rien... ou pas grand chose....
Tout ceci me fascine, comme beaucoup de gens, non matheux, ou brutes de mathématiciens. Mais pas un sujet ou prof ne proposerait cela à quelque brillant étudiant en mathématiques ou histoire des sciences, alors pensez, pour moi.... j'ai cherché sur l'internet, mais aucun énoncé qui y ressemble de près ou de loin.
Au delà du caractère fascinant que j'ai pu évoquer dans mes précédents éditos, il me semble important de mettre le doigt, et même les deux mains, sur ce point qui m'apparaît finalement comme une sorte de gâchis. Car il n'est pas un thème que j'ai autant exploré ou que j'aimerais tant approfondir que notre fameux Pi. C'est dans ce domaine où je suis certainement le moins mauvais, mais cela ne restera à jamais qu'une passion...
mais quelle passion, dévorante et transcendante ! Je suis né à la bonne époque, celle où l'on peut facilement la faire partager, c'est déjà un bon point.
Pi aura en fait l'éternel défaut de ne pas servir à grand chose tout en étant totalement indispensable à bon nombre de domaines scientifiques !

Boris







A bientôt pour de prochaines aventures au pays de Pi le merveilleux (environ tous les deux mois).
Salut !





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